Son caractère

           Il faut tout de suite tordre le cou à une rumeur qui court au sujet du birman : un jour, quelqu'un a prétendu qu'il était raciste et asocial. Il ne supporterait (et encore !) que les individus de sa race, et se comporterait vis-à-vis de tous les autres chats (et aussi des chiens, pourquoi pas ?) comme un tyran acariâtre.

 

          Il n'y a bien sûr pas un mot de vrai dans ces affirmations. Les sacrés de Birmanie sont foncièrement gentils. Ils se comportent de façon pacifique entre eux, ou à l'égard des autres chats de la maison. Comme des garnements dans une cour de récréation, il arrive que deux birmans se livrent à des jeux musclés, mais les vraies bagarres sont rarissimes.

 

          Les birmans aiment vivre en groupe. Ils dorment pattes dans pattes avec les autres chats du foyer et se toilettent mutuellement. Dans les maisons où vivent plusieurs birmans, on peut les voir somnoler serrés les uns contre les autres dans l'endroit le plus confortable. Ils prennent leurs repas côte à côte sans aucun problème.

 

          Les seuls sacrés de Birmanie qui font exception à cette coexistence pacifique sont les mâles entiers d'un certain âge. Comme les mâles d'autres races d'ailleurs, ils supportent assez mal l'intrusion dans leur domaine d'un rival du même sexe, et peuvent à cette occasion se montrer agressifs. C'est encore une bonne raison pour stériliser les chats non destinés à la reproduction.

 

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          À l'égard des humains, le sacré de Birmanie est le plus agréable des compagnons, car il est très proche de son maître. S'il est seul dans la journée, il somnole ou s'occupe en attendant le retour des habitants du foyer. Dès qu'il entend le son des clefs, le voici éveillé, prêt à accueillir son maître en se frottant et en s'enroulant autour de ses jambes et en l'accablant de ronrons. La plupart des birmans sont bavards  et communiquent dans diverses circonstances (accueil, faim, invitation au jeu...) en miaulant d'une voix douce.

 

          Certains sujets ronronnent beaucoup et souvent, d'autres sont plus avares ; cela ne signifie absolument pas qu'ils soient moins attachés à leurs maîtres, mais seulement qu'ils s'expriment autrement.

 

          Le sacré de Birmanie joue jusqu'à un âge avancé. Pas besoin pour lui de jouet sophistiqués : ce qu'il veut, c'est jouer avec son maître ! Un bouchon, une boule de chaussettes au bout d'une ficelle ou une boulette d'aluminium font ses délices, du moment que c'est son maître qui les fait remuer.

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              Je vous conseille fortement la balle d'aluminium, facilement préhensible par la bouche du chat, vous aurez la surprise après quelques essais de voir votre birman vous ramener la balle pour que vous la relanciez :)  Le plumeau (long bâton avec des plumes au bout) est également un jouet fort apprécié.

          Il aime d'ailleurs suivre son maître dans toutes les pièces de la maison et au jardin ; certains vont même ainsi se promener en forêt ! En revanche, il n'apprécie pas, sauf exception, de marcher en laisse, surtout en ville, le nez au ras du trottoir et des gaz d'échappement.

          C'est ce que disent les livres en tout cas, mais habitué dès son plus jeune âge, le birman se promène très bien en laisse. Au début... il tentera sans doute de vous escalader la jambe pour retourner dans vos bras, surtout s'il y a de la neige (et je parle d'expérience XD), mais sinon.... c'est un amour.

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          Le sacré de Birmanie s'accommode très bien de vivre dans un foyer dont tous les habitants sont absents au cours de la journée, mais il est préférable, dans ce cas, de lui donner un compagnon félin : un autre birman, un chat d'une autre race, ou un gouttière. Ils se tiennent compagnie et ressentent bien moins la solitude.

 

 

 

KRETZ Catherine (Dr.), Le Sacré de Birmanie, Éditions Artémis, Chine, 2012.

 

            Ce qu'on vous dit moins, c'est qu'un Birman, c'est têtu, très têtu... mais cela ne les rendent-ils pas adorables ? (cf. à voir la petite vidéo dans la galerie d' Hamalya)